L’artiste Sékongo Mamadou dit C’kongo M est un artiste auteur-compositeur originaire du nord de la Côte d’Ivoire qui fait du Coupé-décalé tradi-moderne, concepteur du (Kpokalar). En effet, après plusieurs singles, l’artiste sort son premier album intitulé, Bo Mo Mi, qui est une invitation à ne pas oublier nos valeurs et nos traditions africaines. L’album Bo Mo Mi sorti officiellement le dimanche 5 janvier 2023 est composé de 7 titres et un remix.
Vous êtes à combien d’albums à ce jour ?
Je suis passé par une formation avec des groupes orchestres, j’ai travaillé avec des artistes nationaux et non nationaux à la recherche de mon étiquette. Après donc plusieurs années, je pense avoir trouvé ce que je recherche et mes fans peuvent compter sur moi. Je suis passé par des singles que je proposais à mes fans. Aujourd’hui je suis à mon premier album de 7 titres et un remix. L’abum est sorti le 5 janvier 2023 et présentement nous nous investissons à la promotion afin de le faire connaitre par les mélomanes.
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Il est déclaré au Burida. J’invite les bonnes volontés à m’aider à le promouvoir car il est de bonne qualité. Mon répertoire d’artiste est très fourni et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin.
Depuis quand faites-vous la musique ?
Après un apprentissage primaire, j’ai travaillé avec des artistes congolais, centrafricains, notamment le petit frère de M’Pongo Love, ainsi que Vata Mombasa, etc. En Côte d’Ivoire j’ai travaillé avec le ‘’tonton’’ Soro N’Gana, Roch Arthur, Noël Dourey qui nous a enseigné au groupe orchestral à Yopougon, Boncana Maïga, etc. En somme j’ai côtoyé plusieurs artistes de renoms. Je chante dans plusieurs langues, notamment en Sénoufo, en français, en Malinké et en Lingala. Bientôt je vais chanter en Anglais.
De quoi parle l’album Bo Mo Mi ?
L’album est intitulé Bo Mo Mi, qui est le titre far selon moi. En effet, je peux choisir un titre mais les consommateurs de musique peuvent choisir un autre. Bo Mo Mi est en sénoufo qui veut dire la tradition, les choses anciennes. L’album Bo Mo Mi est une invitation à ne pas oublier notre tradition. Par exemple si nous n’apprenons pas à nos enfants à parler nos langues s’ils grandissent dans ces conditions que vont-ils enseigner à leurs enfants ? Il faut donc enseigner nos traditions à nos enfants. Il y a beaucoup de choses de nos traditions que nos enfants ignorent aujourd’hui.
Il faut que nous retournions aux sources, à nos valeurs sinon nous allons tout perdre or un peuple sans tradition est un peuple sans valeur. Inculquons à nos enfants ce qui est de chez nous d’abord avant de leur inculquer pour l’autre. Certains parents ne sont pas capables de parler leurs langues avec leurs enfants. Ils sont obligés de s’exprimer en français et cela est une honte pour nous africains.
Pouvez-vous nous brièvement des autres titres de l’album ?
Il y a le titre ‘’Se la na’’. En effet certaines personnes souffrent alors que nous sommes à la recherche de l’argent. Certains aggravent la situation des autres à cause des promesses non tenues. Imaginez nous quelqu’un qui sollicite votre aide et vous lui promettez et finalement vous ne le faites pas. Quand il essaie de vous contactez, vous ne répondez plus. Sachons que tout acte posé est récompensé par Dieu.
Il y a le titre ‘’Président Choco’’, est un hommage à mon ‘’papa’’ le ministre Koné Dossongui de Kouto. Pour moi c’est un monument et une fierté pour le Nord et pour la Côte d’Ivoire. Je ne chante que les Hommes de valeur qui ont posé des actes qui permettent à la Côte d’Ivoire d’émerger. Il y a le titre ‘’oublions le passé’’, qui est une invitation à ne pas avoir recours à la guerre. Il faut toujours dialoguer quand ça ne va pas.
Quel message avez-vous à lancer à la population et à vos fans ?
Je demande à mes fans de croire en moi. Je compte sur eux pour aller de l’avant. Après plusieurs singles Bo Mo Mi est mon premier album. Je leur promets que je taperai de plus en plus fort pour leur plaisir. Je demande à toute la population de se procurer l’album, que vous soyez du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest. J’appartiens à toute la Côte d’Ivoire. Je suis un innovateur à travers mon concept Le Kpokalar.
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Quant aux autorités, je leur tends ma main. Chaque fois qu’elles m’écouteront qu’elles se souviennent de moi en me soutenant en achetant l’album. Car je ne veux pas me laisser abattre par mon handicap. Je veux me battre. Qu’elles m’ouvrent leurs portes et je ferai des merveilles. Je dis aux cadres du nord qu’ils ont des artistes de talents, ils ont simplement besoin d’un coup de main.
Karina Fofana