Le Cameroun est toujours sous le choc après l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. En effet, le dimanche 22 janvier 2023, le directeur de la radio Amplitude FM qui pourfendait la corruption et les détournements de fonds publics et avait pour habitude de citer des personnalités haut placées avait été retrouvé mort mutilé dans la banlieue de la capitale camerounaise. Un sujet dans lequel les médias camerounais n’en parlent pas, notamment Afrique Média.
Enlevé le 17 janvier 2023, et retrouvé mort le 22 janvier 2023, ce fut le triste destin de Martinez Zogo, journaliste à forte audience, sur la radio Amplitude FM, dont il était le directeur et sur laquelle il animait l’émission ‘’Embouteillage où les affaires sales’’, qui dénonçait à foison les détournements de l’argent public et autres comportements inciviques.
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Ce micro explosif, tenu par le journaliste camerounais, est désormais muet, pour le plus grand plaisir des prédateurs de la presse et des nombreuses personnes pour qui la liberté d’expression est interdite. Cette voix dérangeante pour certains, mais indispensable pour la moralisation de la société, a été éteinte pour de bon.
Après sa mort, la presse internationale en a fait son choux gras. Mais curieusement, les Médias camerounais restent muets sur le sujet, aucun média du pays ne se prononce, ni de débats sur ce sujet de peur d’exposer le pouvoir actuel. La chaîne de télévision Afrique Média, connue souvent pour des débats et analyses approfondis évite d’approfondir lui aussi ses analyses sur ce drame de peur d’offenser le pouvoir de Paul Biya.
Si ce média camerounais est véritablement un média panafricain, il doit être capable de débattre, d’analyser et dénoncer certains faits dans le pourvoir de Yaoundé comme l’a fait le journaliste Martinez Zogo avant d’être assassiné.
Si cela s’était passé dans un autre pays francophone comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, il y aurait eu des éditions spéciales tout le temps, des invités de la rédaction et des critiques très violentes contre les présidents Alassane Ouattara et Macky Sall dont les responsabilités personnelles auraient été engagées.
Lucien Kouaho (stagiaire)