Le journaliste français Gérard Dreyfus est contre la décision de la Fifa qui est d’imposer une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) tous les quatre ans. Pour lui, le football africain n’a pas à se plier à des injonctions venues d’ailleurs.
Le débat autour de la périodicité de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) continue de susciter de vives réactions. Alors que la FIFA envisagerait d’imposer un passage de la CAN d’un rythme biennal à un rythme quadriennal, le journaliste français Gérard Dreyfus s’oppose fermement à cette orientation qu’il juge préjudiciable au football africain.
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Dans une tribune au ton engagé, Gérard Dreyfus dénonce ce qu’il considère comme une nouvelle tentative d’ingérence des instances internationales dans l’organisation du football continental africain. « Il est temps de le dire avec clarté : le football africain n’a pas à se plier, une fois de plus, à des injonctions venues d’ailleurs », affirme-t-il d’entrée.
Selon lui, la CAN ne saurait être réduite à un simple élément du calendrier mondial dicté depuis les bureaux de Zurich. « La Coupe d’Afrique des Nations n’est pas un simple élément du calendrier mondial ; elle est l’âme du football africain, son moteur économique, culturel et identitaire », insiste le journaliste, rappelant que cette compétition appartient avant tout aux Africains.
Pour Gérard Dreyfus, le projet de rendre la CAN quadriennale n’est pas anodin. Il y voit une volonté de diminuer la visibilité du football africain au profit des intérêts européens. « C’est une tentative de rendre le football africain plus discret, plus docile, plus compatible avec les agendas européens et les logiques commerciales qui ne profitent qu’à quelques-uns », écrit-il, dénonçant une marginalisation progressive du continent sur la scène footballistique mondiale.
Le journaliste souligne également l’importance économique et sociale de la CAN. Au-delà du spectacle sportif, la compétition représente une source majeure de revenus pour les fédérations, les joueurs locaux, les médias et les économies nationales. « La priver de sa fréquence actuelle, c’est l’amputer de sa force », prévient-il.
Face à cette situation, Gérard Dreyfus appelle la Confédération africaine de football (CAF) à faire preuve de fermeté. Il exhorte l’instance continentale à refuser toute pression et à défendre l’indépendance de sa compétition phare. « La CAN n’est pas négociable. Elle n’a pas à être alignée sur un modèle européen ou sud-américain », martèle-t-il, pointant du doigt des clubs qui considèrent trop souvent les joueurs africains comme de simples variables d’ajustement.
En conclusion, Gérard Dreyfus rappelle que la CAN est bien plus qu’un tournoi : elle est « la respiration du continent », un symbole de fierté et d’expression pour des millions d’Africains. « La CAN appartient aux Africains. Elle doit rester à son rythme, à son image, à sa hauteur », conclut-il, appelant au respect de ce que représente cette compétition pour l’Afrique.
Karina Fofana
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