L’enseignant-chercheur et expert en géopolitique, Dr Arthur Banga, s’est récemment exprimé selon Euloge Kuyo First sur la scène rap ivoirienne, un univers qu’il connaît mieux qu’on pourrait le croire. Selon lui, Didi B fait du très bon rap.
« Moi, je suis un fan de rap. Au lycée, j’étais même rappeur », a rapporté Euloge Kuyo First. Une passion qui s’enracine dans son parcours personnel : « J’écoute beaucoup de musique. J’aime le rap parce que j’ai grandi dans des milieux difficiles, et le rap, tout comme le Zouglou et le reggae, exprime quelque chose de profond. » Pour lui, ces genres musicaux ont une vocation presque naturelle : porter une contestation, refléter les réalités sociales.
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« C’est pour ça que lorsque tu fais du Zouglou, du rap ou du reggae et que tu ne contestes rien, pour moi, tu trahis un peu l’esprit même de ces musiques », explique-t-il selon la publication de Euloge Kuyo First. S’agissant de Didi B, Dr Banga reste admiratif, tout en apportant une nuance : « Didi B fait du très bon rap, mais son style s’est un peu dilué avec d’autres sonorités, ce qui n’est pas mauvais en soi. »
Interrogé sur la nouvelle génération, Dr Arthur Banga reconnaît que certains artistes s’éloignent de cet engagement traditionnel. « Himra et Didi B font beaucoup moins dans l’engagement. Ils misent plus sur le divertissement », observe-t-il. Un choix artistique qu’il ne condamne pas, surtout au regard du succès rencontré. « Mais ce qu’ils ont réussi, et encore plus Himra, est remarquable. », a-t-il assuré à en croire la publication.
Il se montre toutefois particulièrement impressionné par Himra, qu’il considère comme l’un des artistes les plus authentiquement rap de sa génération. « Himra arrive avec un rap dans le sens pur du terme, et il parvient à conquérir un public bien au-delà des amateurs de rap. C’est ça sa vraie performance. »
L’expert en géopolitique conclut avec une image forte, témoignant de l’impact populaire du jeune artiste : « Quand tu arrives dans un maquis et que tout le monde se lève pour chanter “Danger”, tu comprends exactement ce que je veux dire. C’est incroyable. »
Lucien Kouaho (stagiaire)
























