L’émotion est encore vive dans le monde du rap francophone après la disparition tragique de Werenoi. Parmi ceux qui lui rendent hommage, l’artiste Gims a pris la parole pour exprimer sa peine et expliquer une décision qui a interpellé de nombreux fans : il refuse d’interpréter sur scène leur duo enregistré peu avant le décès du rappeur.
Dans un message touchant, Gims a d’abord exprimé sa douleur face à cette perte soudaine. « La mort est une vague qui ne prévient pas. Elle emporte sans bruit ceux qu’on pensait encore à quai », a-t-il déclaré, soulignant le choc provoqué par cette disparition inattendue. Bien qu’ils ne se soient côtoyés que brièvement, l’artiste confie avoir été marqué par la personnalité du défunt : « On s’est peu connus mon frère, mais ta présence fut comme une brise douce. »
A lire aussi : Gims : « Je suis le meilleur rappeur de France de tous les temps »
Profondément croyant, Gims a rappelé la dimension spirituelle de cette épreuve : « Nous appartenons à Allah, et c’est vers lui que nous retournerons. », a-t-il déclaré. Il a également adressé ses « plus sincères condoléances » à la famille de Werenoi, avant de conclure par un sobre « Paix à son âme ».
Beaucoup de fans espéraient entendre le duo sur scène en guise d’hommage. Mais Gims a tenu à expliquer pourquoi il ne s’y résout pas. « Aussi chelou que cela puisse paraître, ma façon de lui rendre hommage, de le respecter, ce n’est pas forcément en chantant ses chansons sur scène », affirme-t-il. Pour lui, interpréter ce titre dans un contexte festif serait en décalage avec la gravité de la situation.
L’artiste revient sur leur collaboration avec émotion : « On a passé un moment incroyable pendant le tournage, peu de temps après il nous a quittés. » Cette proximité artistique rend aujourd’hui la performance douloureuse. « C’est difficile pour moi de chanter cette chanson sur scène, de faire comme si de rien n’était », confie-t-il.
En choisissant le silence plutôt que la scène, Gims marque un hommage intime et personnel. Un geste fort qui témoigne du respect qu’il portait à Werenoi, et de la profonde humanité qui se cache derrière l’artiste.
Lucien Kouaho (stagiaire)