Un raz-de-marée musical a marqué la Côte d’Ivoire le 7 octobre 1991. Ce jour-là, selon une publication sur la page Facebook de Houphouët-Boigny Félix, un groupe d’étudiantsun groupe d’étudiants passionnés de musique donnait naissance à un véritable phénomène : le premier album zouglou de l’histoire. Un succès fulgurant, les cassettes se vendant alors comme des petits pains, ouvrant la voie à un mouvement musical devenu emblématique de la culture ivoirienne.
À cette époque, le paysage musical ivoirien était encore en quête d’une identité jeune et engagée. Si le groupe Système Gazeur avait déjà sorti un album en 1989, celui-ci était perçu davantage comme un disque d’ambiance. Mais l’album de 1991, porté par l’énergie brute des campus universitaires, allait véritablement poser les bases du zouglou, ce style mêlant humour, réalisme social et rythmes dansants.
A lire aussi : Le Groupe Révolution Zouglou : « Nous avons osé le changement »
Douze jours plus tard, le mythique groupe Les Parents du Campus sortait à son tour son premier album, confirmant la montée d’une nouvelle vague musicale.
Les arrangements du tout premier opus furent assurés par Olivier Blé, alors étudiant, aujourd’hui docteur en pharmacie et Directeur général d’une grande entreprise de distribution pharmaceutique. Malgré cette brillante carrière, il n’a jamais abandonné la musique : toujours actif comme arrangeur et ingénieur de son, il est reconnu comme l’un des piliers techniques du zouglou moderne.
Le groupe était managé par Yves Zogbo Junior, figure bien connue du paysage audiovisuel ivoirien, qui a largement contribué à structurer et professionnaliser les débuts du mouvement.
Cette date du 7 octobre 1991 reste donc gravée comme celle d’un tournant historique : le jour où le zouglou a cessé d’être une simple expression estudiantine pour devenir un genre musical national, aujourd’hui reconnu et célébré à travers le monde.
Karina Fofana
Source : page Facebook Houphouët-Boigny Félix
Quand le Zouglou dérange, la calomnie s’invite : l’UJOCCI s’insurge