Sorti de prison le lundi 15 septembre 2025, Molare a comparu le jeudi 25 septembre devant la Commission spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire. À sa sortie, il a regretté son acte avant de dire qu’il se mettra à la disposition du ministère des Transports pour faire des campagnes de sensibilisation.
Cette audition s’est déroulée au 16ᵉ étage de la tour E, à la Direction générale des Transports terrestres et de la circulation (DGTTC). À sa sortie, l’artiste Coupé-décalé s’est confié à la presse.
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« Passer devant la Commission est totalement légitime, vue la situation qui nous a attristé. Mais avant de prendre la parole, je tiens à présenter mes condoléances à la famille qui nous a accueilli et a accepté notre mea culpa. C’est une situation qui m’attriste. Il n’est pas normal que ce genre d’accident arrive, surtout de moi. », a-t-il regretté.
Pour lui, passer devant la Commission est normale car ça se fait selon lui, dans les pays développés. « Passer devant la Commission n’est pas facile. La Commission fait son travail. Et j’assume en toute responsabilité d’être devant elle, les sanctions seront acceptées. », a-t-il fait savoir.
L’argent ne va pas remplacer la vie humaine, a-t-il dit avant d’ajouter que tout a été pris en charge avec l’accord de la famille qui a décidé de ne pas porter plainte devant les services du Procureur. « À ma sortie de prison, je me suis rendu chez la famille de mardi pour partager ce moment avec elle. Ce week-end, je compte aller me recueillir sur la tombe de la défunte. », a-t-il promis.
Quant aux usagers de la route, il n’a pas manqué de s’adresser à eux. « J’invite les usagers de la route à faire attention, vous voyez mon cas. On n’est pas maîtres des véhicules que nous conduisons. Il n’y avait pas de taux d’alcool dans mon sang, selon la Commission. », s’est-il adressé.
« Je vais me mettre à la disposition du ministère des Transports pour faire des campagnes de sensibilisation parce que je parle de quelque chose que j’ai vécu. Il y a beaucoup de négligence de ma part qui ont été relevées. », a conclu Molare.
Notons qu’après délibération, la commission a décidé de lui retirer son permis de conduire pour une période ferme de cinq ans. Les motifs retenus sont lourds : conduite dangereuse, défaut de maîtrise du véhicule et mise en danger de la vie d’autrui.
Molare de son vrai nom Soumahoro Moryfere avait été placé sous mandat de dépôt au Pôle pénitentiaire d’Abidjan (PPA) le jeudi 17 juillet 2025, suite à un accident de la circulation ayant entraîné la mort de Élise Tolah le 2 juillet 2025 à Cocody à Abidjan.
Karina Fofana