À moins de trois semaines de la présidentielle camerounaise du 12 octobre 2025, la fille du chef de l’État camerounais, Brenda Biya, crée la polémique. Dans une vidéo publiée depuis la Suisse, la jeune femme de 29 ans avait surpris l’opinion publique en appelant les Camerounais à ne pas voter pour son père, Paul Biya, qu’elle accusait d’avoir « fait souffrir beaucoup de gens, y compris sa propre famille ». Elle fait marche arrière en affirmant à nouveau : « Mon père est un excellent candidat ». Elle s’étonne en ces termes : « Pourquoi voulez-vous me demander conseil ? »
Ses propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, avaient immédiatement suscité une vague de réactions.
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« Ne votez pas Paul Biya. Il a fait souffrir beaucoup de gens, y compris sa propre famille. J’espère qu’on aura un autre président », avait-elle déclaré dans ce premier message devenu viral.
Mais face à la déferlante médiatique et aux critiques, Brenda Biya a rapidement fait volte-face. Dans un nouveau direct diffusé sur sa page TikTok, elle a reconnu avoir parlé sans réelle connaissance du domaine politique. « La politique, je n’y connais absolument rien. Ne suivez pas mes conseils parce que je n’y connais rien », a-t-elle expliqué, revenant ainsi sur ses propos initiaux.
Cette fois, le ton était bien différent. Loin des critiques, la fille unique de Paul et Chantal Biya a exprimé toute son admiration pour ses parents. Elle a décrit son père comme « un bijou pour le Cameroun » et affirmé : « Mon père est un grand homme. Je trouve que c’est un excellent candidat (…). Tout le monde sait que j’ai toujours admiré l’intelligence de mon père et que j’ai toujours voulu avoir le cœur de ma mère. »
Cette volte-face intervient alors que le couple présidentiel a quitté Yaoundé ce matin pour Genève, lieu de résidence habituel lors de leurs séjours privés, et où vit également leur fille. Un calendrier qui alimente les spéculations : beaucoup estiment que Brenda aurait été rappelée à l’ordre dans le cercle familial avant de corriger publiquement sa position.
Qu’est-ce qui explique cette marche arrière ? Lui ont-ils coupé les vivres ?
Toutefois, à quelques jours du scrutin, ces déclarations contrastées de la fille du président viennent ajouter une dimension inattendue à une campagne déjà tendue, où la figure de Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans, continue de susciter débats et controverses.
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Lucien Kouaho (stagiaire)