Le retrait de la chanteuse ivoirienne Roseline Layo du 20ᵉ anniversaire de l’Afrique Festival à Paris continue de susciter des remous. Vino l’Ambassadeur dénonce une « récupération » après ce retrait.
Écartée de l’affiche à la suite d’une polémique autour de propos qualifiés d’homophobes, l’artiste fait désormais l’objet d’un débat qui dépasse le cadre culturel. Pour Vino l’Ambassadeur, promoteur ivoirien et observateur du monde artistique, cette affaire n’est pas qu’une simple décision des organisateurs, mais bien une « récupération » aux relents politiques et idéologiques.
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Sur Facebook, l’artiste ivoirien Vino l’Ambassadeur est monté au créneau pour défendre sa consœur. Dans une longue intervention en direct, il a dénoncé ce qu’il qualifie de « récupération » et d’« injustice ». Selon lui, l’affaire Roseline Layo dépasse les simples propos incriminés. « Il y a eu de la récupération dans cette histoire. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on a utilisé cette polémique comme prétexte, alors que le véritable problème se trouve ailleurs », a-t-il expliqué.
L’artiste affirme que le promoteur du festival, confronté à des difficultés financières et organisationnelles, aurait trouvé dans cette controverse une occasion de justifier l’annulation partielle de l’événement. « Le promoteur n’avait pas réglé les avances des artistes ni finalisé la location du Parc des Princes. Il n’avait pas non plus atteint ses objectifs de billetterie. Au lieu d’assumer ces manquements, il a préféré invoquer les propos de Roseline Layo », a accusé Vino.
Selon lui, ce choix revient à faire peser sur la chanteuse ivoirienne une responsabilité qui n’est pas la sienne. « Jamais des propos d’un artiste n’ont entraîné l’annulation d’un festival de cette envergure. C’est une manipulation », a-t-il insisté, regrettant que Roseline Layo soit devenue la cible d’un lynchage médiatique.
L’affaire divise l’opinion. Tandis que certains estiment que les artistes doivent mesurer leurs déclarations publiques et assumer leurs conséquences, d’autres dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et une injustice faite à une artiste en pleine ascension.
Pour Vino l’Ambassadeur, le plus important est de replacer les responsabilités : « On a condamné Roseline Layo comme si elle n’avait pas le droit de donner son avis. Pour moi, c’est une injustice et une manipulation. »
Lucien Kouaho (stagiaire)
Le concert de Roseline Layo, prévu pour le 20 septembre en France, reporté