Il y a exactement cinquante ans, en 1975, les cinéphiles ivoiriens découvraient pour la première fois une hausse des tarifs dans les salles obscures de la capitale. Une décision qui avait marqué un tournant dans l’histoire du cinéma populaire à Abidjan.
Jusqu’alors, les prix des tickets oscillaient entre 30, 60 et 100 FCFA. À la suite de la révision opérée cette année-là, ils passaient respectivement à 50, 100 et 150 FCFA. Quant aux places dites « de luxe », fixées à 200 FCFA au Liberté d’Adjamé et au Magic de Marcory, elles furent portées à 300 FCFA.
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Cette évolution tarifaire s’inscrivait dans un contexte où la demande cinématographique connaissait une croissance fulgurante. Les salles ne désemplissaient pas, et les films qu’ils soient africains, européens, américains ou indiens attiraient un public de toutes générations.
Symbole de cet âge d’or, le Cinéma REX, construit au début des années 1930 au Plateau, fut l’un des tout premiers établissements à offrir une véritable expérience moderne de projection. L’annonce de l’augmentation des prix en 1975 avait d’ailleurs suscité débats et discussions animées à sa sortie, beaucoup de spectateurs redoutant une exclusion des couches populaires.
Cinquante ans plus tard, cet épisode demeure gravé dans la mémoire collective comme l’une des étapes fondatrices de l’histoire du cinéma en Côte d’Ivoire, marquant l’entrée des salles dans une logique économique nouvelle, à l’image de l’évolution des grandes capitales culturelles du monde.
Source : page Facebook Houphouët-Boigny Félix
Karina Fofana
Quand Félix Houphouët-Boigny et Marie-Thérèse Brou célébraient leur mariage le 6 septembre 1952