La commune d’Ayamé, située au Sud-Est de la Côte d’Ivoire au coeur du canton Djandji, dans la région du Sud-Comoé a vécu les 14, 15, 16 et 17 août 2025 d’intenses activités aux allures festives et surtout de réappropriation culturelle pour ressouder les liens intergénérationnels des fils et filles de la localité. Cette 3ème édition du festival Fa Amamouê s’est voulue un acte de résistance culturelle face aux différentes influences extérieures.
Entre célébration culturelle, rencontres intergénérationnelles, sportives, festives, réappropriation des us et coutumes du canton Djandji et surtout communion entre populations et toutes les parties prenantes du développement de la commune, cette 3ème édition du festival Fa Amamouê dont la thématique a porté sur ‘Le rôle de la reine-mère dans les sociétés monarchiques Akan’’ aura tenu toutes ses promesses.
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Quatre jours durant, les populations auront compris que la culture reste un puissant moteur de développement pour leur localité. Toute chose réaffirmée avec aisance par le maire de la ville, Ellogne Eba Koutoua Séverin Christian qui a indiqué samedi lors de la cérémonie officielle à l’hôtel de ville de la commune du festival que la culture reste la seule force capable de repousser toutes sortes d’influences extérieures. « Nos valeurs socio-culturelles subissent l’érosion de la modernité et des influences extérieures. Nos sociétés sont parfois traversées par des crises socio-politiques récurrentes fragilisant notre cohésion et notre vivre-ensemble parfois même notre fraternité. Cest dans ce contexte que le festival Fa Amamoué prend tout son sens. Le festival n’est pas seulement une fête mais un acte de résistance culturelle, un cri de coeur et un engagement solennel qui peuvent servir de transmission culturelle à une génération future », a-t-il affirmé.
Sur les missions du festival, le maire de la ville sest réjoui que le festival Fa Amamoué réunissant toutes les générations des années 50, 60, 70, 80, 90 et 2000 est à la fois un véritable outil de développement et un creuset de valorisation de la culture Agni. « Le concept du Fa Amamoué réunissant toutes les générations, celles des années 50, 60, 70, 80, 90 et 2000 est une idée puissante. Elle nous rappelle que chaque décennie est un maillon de la même chaine et que l’histoire dAyamé est le fruit de l’effort collectif de toutes les générations. », a-t-il expliqué.
« Ce festival, à mon sens prend trois missions essentielles à savoir, valoriser notre culture et pérenniser des cultures Agni dans toutes leurs dimensions et diversités, participer au développement économique et culturel dAyamé en stimulant les échanges et les initiatives, préserver la paix et la cohésion sociale en renforçant toutes les couches socio-professionnelles autour d’objectifs communs », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le maire Ellogne Eba Koutoua Séverin Christian a appelé les fils et filles d’Ayamé à transformer les atouts culturels en leviers économiques. « Notre ambition à travers ce festival est clair, fédérer toutes les énergies pour bâtir un développement socio-culturel, socio-économique durable pour Ayamé. Cest ensemble que nous pourrons transformer nos atouts culturels en leviers économiques, attirer des partenaires, créer des opportunités pour nos jeunes et garantir un futur prospère pour notre commune. Jinvite tous donc à l’action, à l’engagement », a-t-il exhorté.
Parrain de cette 3ème édition, Kakou NDa, Directeur du contrôle financier, s’est réjoui de l’engouement autour du festival notamment autour d’activités comme le concours culinaire, les tournois sportifs et d’awalé. Il a félicité toutes les générations d’Ayamé pour leur implication dans la réussite du festival non sans souhaiter des festivités encore plus grandes lors de la 4ème édition. Aussi, a-t-il appelé tous les fils dAyamé à se réunir pour impulser le développement de la cité. Par ailleurs, a-t-il assuré de sa disponibilité à contribuer au développement dAyamé.
« Nous sommes là pour le développement de notre localité. Le festival permettra d’attirer les fils et filles dAyamé, de venir et contribuer à l’action de la collectivité. Ce festival a donc toute son importance parce qu’il nous permet de nous développer sans nous perdre, sans perdre nos repères. C’est une source d’instruction et aussi un rappel du retour à notre localité », a-t-il traduit avant de saluer l’harmonie entre les générations.

Pour le parrain, qui a salué la contribution exceptionnelle de Ouattara Dramane (OD), invité spécial du festival, la parfaite entente les différentes générations augure de lendemains meilleurs pour le développement dAyamé. « La génération 2000 a confirmé être la relève, celle de 90 a dit quelle portera haut le flambeau, la génération 80 a dit quelle prenait ses responsabilités dans le développement dAyamé, la génération 70 a dit être les précurseurs et continuer à accompagner tout ce qui se fait et la génération 60 a beaucoup insisté sur notre culture et la promotion de l’Agni. Ces propos nous rassurent et augurent de lendemains meilleurs pour le développement dAyamé. Cest la démonstration de ce que nous allons tous dans le même sens », a-t-il témoigné.
Précurseur du festival, Kodou Noël a rappelé les objectifs qui ont suscité la création du festival ainsi que les bilans deux éditions passées. Il s’est réjoui du regroupement de la participation aux activités de toutes les générations non sans traduire sa fierté au président du comité d’organisation pour la réussite de l’édition. Président de la Génération 80, Martial Alaté, par ailleurs président du comité d’organisation félicitant le parrain et toutes les parties prenantes du festival a rendu hommage aux ainés, lesquels ont facilité sa tâche au niveau du comité d’organisation à travers des conseils et des orientations stratégiques. Il a par ailleurs rappelé les grandes articulations du festival qui sont parties, depuis le jeudi, d’une opération coup de balai, à une visite au Chef de canton, chef du village dAyamé, une messe à l’Église catholique et la prière à la mosquée suivie d’activités sportives non sans évoquer le clou du festival qui a vu sur scène des artistes locaux, l’orchestre féminin Groove Girls et JC Pluriel.
Tribune par excellence de célébration de la culture Agni et de rapprochement des générations, le festival Fa Amamouê d’Ayamé célèbre la culture Agni dans toute sa diversité en rassemblant toutes les générations autour de valeurs communes.
Sercom