Né en 1948 à Korhogo d’un père N’zima et d’une mère Malinké, Dieudonné Séraphin Niangoran Porquet, qui est décédé le 7 août 1995, était professeur certifié de lettres modernes et enseignait le français dans les lycées et collèges.
29 ans après sa disparition, le nom de Dieudonné Séraphin Niangoran Porquet continue de résonner dans la mémoire culturelle ivoirienne. Né en 1948 à Korhogo, d’un père N’zima et d’une mère Malinké, cet intellectuel et artiste complet a marqué son époque par son engagement dans l’enseignement autant que par sa contribution exceptionnelle au monde des arts.
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Professeur certifié de lettres modernes, Porquet a d’abord enseigné le français dans plusieurs lycées et collèges du pays, avant de rejoindre l’École Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan, où il forma les générations futures d’enseignants. Mais au-delà de la salle de classe, c’est sur les planches et les écrans qu’il s’est véritablement imposé comme une figure incontournable.
Comédien, dramaturge, acteur de cinéma et homme de scène, Niangoran Porquet a laissé une empreinte indélébile dans le paysage culturel ivoirien. En 1964, il innove en créant la « Griotique », un concept artistique unique, profondément enraciné dans les traditions africaines. Inspirée de l’art ancestral du griot, cette forme de théâtre total allie verbe, expression corporelle, musique, danse, poésie et récit, dans une harmonie pensée pour reconnecter l’art dramatique aux valeurs orales et performatives de l’Afrique.
« La Griotique n’est pas une imitation du théâtre occidental. C’est une réappropriation de notre parole, de notre souffle, de notre rythme », aimait-il dire. À travers ce concept, Porquet militait pour une dramaturgie authentiquement africaine, à la fois moderne et ancrée dans les cultures locales.
Décédé le 7 août 1995, Dieudonné Séraphin Niangoran Porquet laisse derrière lui un héritage artistique et intellectuel encore vivace. En ces temps de redécouverte des valeurs culturelles africaines, son œuvre et sa pensée méritent d’être revisitées, enseignées et célébrées.
Karina Fofana
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