Le président Félix Houphouët-Boigny a procédé le 20 juillet 1977 à un profond remaniement ministériel, marquant une étape décisive dans la vie politique ivoirienne.
Neuf ministres parmi les plus influents quittent le gouvernement, dont Arsène Usher Assouan, Henri Konan Bédié, Mohamed T. Diawara, Loua Diomandé, Abdoulaye Sawadogo, Jules Hié Néa, Kouman Yao, Kaul Mélèdje et François Dacoury Tabley. Ces personnalités étaient souvent citées, à tort ou à raison, parmi les potentiels successeurs du « Père de la Nation ».
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Cette décision intervient seulement cinq jours après l’annonce du Chef de l’État devant le Conseil National du PDCI-RDA, invitant à dresser un bilan économique et social du pays, 17 ans après l’indépendance.
Le nouveau gouvernement, composé de 30 ministres, aura pour mission de juguler l’inflation, lutter contre la corruption et relancer la croissance. Houphouët-Boigny a rappelé sa volonté d’éradiquer les pots-de-vin et d’accélérer la construction de logements sociaux, tout en optimisant l’exploitation des ressources naturelles comme le bois et le cocotier.
Parmi les nominations stratégiques, Abdoulaye Koné prend la tête du Ministère de l’Économie et des Finances, tandis que Siméon Aké, ancien représentant permanent auprès des Nations Unies, devient ministre des Affaires étrangères.
Ce remaniement illustre la détermination du président à restaurer la confiance dans l’économie ivoirienne, alors que le « miracle ivoirien » montre ses premières fragilités.
Source : Reuters
Houphouët-Boigny Félix
Karina Fofana
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