Le lancement officiel de la 4e édition du Festival Adahou Yofê a eu lieu le mercredi 9 juillet 2025 dans la cour du chef du village d’Adahou, un rendez-vous devenu incontournable dans l’agenda culturel de l’Indénié-Djuablin.
Sous un ciel clément et une ambiance festive, le village d’Adahou, situé dans le département d’Abengourou, a lancé le 9 juillet 2025 la 4e édition du Festival Adahou Yofê, devenu en quelques années une référence culturelle en Indénié-Djuablin. À la cour royale, aux pieds du vieux fromager, la ferveur populaire rivalisait avec les tambours traditionnels, dans une harmonie parfaite entre patrimoine et ouverture panafricaine.
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« Adahou est doux », proclament les Agni avec fierté. Ce proverbe local, qui a donné son nom au festival, résume à lui seul l’esprit de cette célébration. Plus qu’un événement festif, le Festival Adahou Yofê se veut un carrefour de cultures, une vitrine d’identité, mais surtout un levier de développement local. Le sous-préfet central d’Abengourou, représenté par N’Cho Alphonse, n’a pas manqué de saluer cette dynamique : « Le festival est un catalyseur de cohésion. Il renforce l’unité des fils et filles de la région autour de ce qu’ils ont de plus précieux : leur culture. »
Placé sous le thème « Diversité culturelle et citoyenneté », le festival entend promouvoir le vivre-ensemble dans un contexte de mondialisation souvent menaçant pour les identités locales. Pour le commissaire général, Kassi N’douba, « c’est un retour aux sources, mais avec une conscience moderne. Nous ne voulons pas seulement célébrer notre passé, mais aussi préparer l’avenir en valorisant ce que nous sommes. »
Une ambition incarnée par une grande innovation cette année : la mise à l’honneur des sept chefs de famille fondateurs d’Adahou, symboles de transmission et de pérennité. Du 6 au 10 août prochains, le village s’ouvrira au continent tout entier. Le Bénin, le Togo et le Burkina Faso sont les pays invités, aux côtés de plusieurs communautés ivoiriennes : Gouro, Bété, Attié, Koulango.
Le festival promet une immersion sensorielle inédite, entre danses ancestrales, musiques enivrantes, concours culinaires, tournois de maracana, battles de danse, spectacles et concerts animés par des artistes nationaux de renom. Parmi les moments forts attendus : le concours Awoulaba, qui mettra à l’honneur la beauté africaine dans toute sa splendeur, et l’élection de Kpaflouan Claman, l’homme le plus séduisant du festival.
Autre pépite : Taloua Claman, une compétition inédite de beauté traditionnelle. Le tout dans un esprit de célébration et de respect des valeurs. Ce grand rendez-vous est porté par deux figures emblématiques : Alomo Kouassi, président du festival, et Adom Guillaume, PDG du Groupe AGI, parrain de l’édition. Tous deux partagent une même vision : faire du Festival Adahou Yofê une plateforme de développement endogène. « Ce que nous bâtissons ici, c’est un modèle de rayonnement culturel durable qui profite à tous », confie Alomo Kouassi.
Au-delà des danses et des chants, c’est tout un village – et avec lui une région – qui se mobilise pour écrire une nouvelle page de son histoire. L’économie locale, stimulée par les milliers de visiteurs attendus, les ventes d’artisanat, les mets traditionnels, les prestations artistiques et les services annexes, s’en trouve revitalisée. En somme, Adahou Yofê, bien plus qu’un simple festival se veut un manifeste vivant de la fierté agni, une ode à la diversité culturelle africaine, et un acte citoyen fort dans un monde en quête de repères.
Générations Nouvelles
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction