Meiway, de son vrai nom, Frédéric Désiré Patrice Ehui, père fondateur du Zoblazo et icône incontestée de la musique ivoirienne était sur le plateau de l’émission Show Chaud. Il a affirmé qu’ici, ce sont les meilleurs musiciens qui sont en retrait, pendant que les tocards occupent le devant de la scène.
Meiway a déploré qu’aujourd’hui, on juge les artistes à travers le nombre de vues sur YouTube. « Mais moi, ma musique, je ne veux pas qu’on la voie, je veux qu’on l’écoute. Donc les vues, honnêtement, je m’en fous.», a-t-il déclaré.
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Pour lui, il faut connaître le métier. Il affirme qu’il fait partie de ceux qui prennent ce métier au sérieux, contrairement à certains qui jouent avec.
« Mais la musique, ce n’est pas un jeu, c’est un véritable métier. Aujourd’hui, n’importe qui se lève, entre en studio parce qu’il a envie de paraître, de passer à la télé, de devenir une célébrité. », a dit le concepteur du Zoblazo.
À l’en croire, la majorité des jeunes artistes aujourd’hui recherchent davantage « la visibilité, la starmania », plutôt que d’être de véritables passionnés de musique.
« On joue avec notre métier. La musique est un métier qui s’apprend, pour lequel il faut se former. (…) Il est temps que les jeunes se forment. Après, ce n’est même pas la faute du public. », a-t-il conseillé.
Meiway fait savoir que si tu proposes n’importe quoi, le public écoutera n’importe quoi. « Et malheureusement, nous sommes dans un contexte qui favorise cela. Sinon, dans un environnement normal, un vrai musicien, initié à ce métier, devrait pouvoir vivre correctement de son art. Ici, ce sont les meilleurs musiciens, les plus talentueux, qui sont en retrait, pendant que les tocards occupent le devant de la scène. Ce n’est pas juste », a-t-il déploré.
La musique, selon lui, on l’écoute, on ne la consomme pas comme un produit de première nécessité. « (…) Aujourd’hui, on juge les artistes à travers le nombre de vues sur YouTube. Mais moi, ma musique, je ne veux pas qu’on la voie, je veux qu’on l’écoute. Donc les vues, honnêtement, je m’en fous. (…)Je préfère la qualité à la quantité. », a-t-il conclu.
Karina Fofana
Meiway : « Je suis allé dans le bois sacré pour concevoir le Zoblazo »