Miami, 1979. Dans les coulisses du rêve africain de Bob Marley, un homme de l’ombre, Georges Taï Benson, s’apprête à faire entrer la Côte d’Ivoire dans la légende du reggae.
Alors que Bob Marley prépare sa toute première tournée africaine, Abidjan est au cœur du projet. Le mythique stade Félix Houphouët-Boigny, fraîchement inauguré, devait accueillir la star jamaïcaine pour un concert historique. La capitale ivoirienne aurait été la première ville du continent à vibrer au rythme du reggae en live, porté par la voix du roi.
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Georges Taï Benson, figure emblématique de la communication en Afrique francophone, était alors aux côtés de Marley à Miami, peaufinant les derniers détails de l’étape ivoirienne. Il avait acquis les droits exclusifs pour la Côte d’Ivoire, convaincu que ce spectacle marquerait un tournant culturel majeur.
Mais le destin en décida autrement. John Séka, promoteur de la tournée africaine et pilier du projet, succombe à un cancer en phase terminale. Avant de s’éteindre, il convoque les différents partenaires africains à New York pour les rembourser. C’est là, au chevet de Séka, que Benson recroise Marley dans un moment empreint d’émotion et de résignation.
Ce concert tant attendu au « Félicia » n’aura jamais lieu. Pourtant, il reste gravé dans la mémoire de ceux qui l’ont rêvé. Plus qu’un événement musical manqué, c’est un pan de l’histoire culturelle africaine qui s’est écrit en silence.
Source : page Facebook Houphouët-Boigny Félix
Karina Fofana
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