Après plus d’un an et demi passé derrière les barreaux, Mamoutou Touré, président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), a bénéficié mardi 23 avril 2025 d’une mise en liberté provisoire. L’annonce a été relayée par plusieurs médias maliens, alors que l’ancien membre du Conseil de la FIFA était détenu depuis août 2023 pour des accusations de détournement de fonds publics.
Âgé de 67 ans, celui que l’on surnomme « Bavieux » était poursuivi pour un détournement présumé de de plus de 16 milliards FCFA, soit 28 millions de dollars. Les faits remontent à la période durant laquelle il exerçait les fonctions de directeur administratif et financier de l’Assemblée nationale du Mali, entre 2013 et 2019. Touré a toujours clamé son innocence face à ces accusations.
Malgré son incarcération, il avait été reconduit à la tête de la FEMAFOOT en août 2024 pour un second mandat. Ses partisans dénonçaient une cabale politique montée par ses adversaires dans le but de l’évincer. Son maintien à la tête de la fédération avait d’ailleurs reçu l’appui du président de la FIFA, Gianni Infantino, qui lui avait adressé une lettre de soutien.
Mamoutou Touré a également siégé au Conseil de la FIFA, le plus haut organe décisionnel du football mondial, pendant quatre ans. Il n’a cependant pas été réélu lors du dernier scrutin, faute d’avoir pu y participer. Il ne fait désormais plus partie ni du Conseil de la FIFA, ni du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).
La décision de la justice malienne de lui accorder la liberté provisoire ne clôt pas pour autant les procédures judiciaires à son encontre. Le dossier reste en cours, mais cette libération marque une nouvelle étape dans une affaire qui a profondément divisé le paysage sportif et politique malien.
Lucien Kouaho (stagiaire)