Souleymane Kader Junior Kévin Koné dit KS Bloom le jeune chantre ivoirien revient sur sa mésaventure du 10 au 11 novembre 2022 au Sénégal, et donne sa version sur les violences physiques dont il dit avoir été victime, de la part des agents de police sénégalais.
Afriksoir retranscrit pour vous, l’intégralité de ses explications publiées à travers une vidéo.
Un agent de police me demande de dégager, je lui pose donc la question de savoir s’il a un souci avec moi. Encore si je l’avais insulté on pouvait comprendre, simplement parce que j’ai posé la question, ils se sont mis à me frapper. Tout en m’interrogeant, il n’a cessé de me porter des coups violents. Pendant ce temps, il y a un d’entre eux qui me demandait de la fermer, et même quand je me taisais, il continuait quand-même de me frapper. Finalement j’ai dû lui rappeler que c’est lui qui est censé me protéger, mais en lieu et place de cela, il me frappe. J’ai donc posé la question de savoir ce que j’avais fait de mal pour mériter ce traitement.
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C’est à ce moment que le monsieur en civil qui réclamait mon passeport au début a fait son entrée dans le bureau, et s’est adressé à moi en disant ceci : « Tiens ! Je te reconnais tu es l’artiste KS Bloom ». Automatiquement, j’ai soupiré et je me suis dit « Alléluia » ! Car pour moi c’était la libération. Malheureusement, bien au contraire, c’est là que la situation s’est empirée. Je me suis dit que cette déclaration du policier allait tourner les choses en ma faveur, parce que jusque là je n’avais pas décliné ma véritable identité et mon statut de célébrité.
Ainsi donc, selon mon entendement les choses allaient changer quand ils allaient découvrir que je suis un artiste célèbre. Mais grande fut ma surprise de découvrir que ça a empiré les choses, ils sont devenus plus nerveux, ils se sont mis à me battre encore plus. Et quelques temps plus tard, leur responsable décide de me faire descendre en cellule pour me punir pour outrage à un agent de police.
« Faites le descendre, quand il va passer 5 ans en prison, il comprendra que lorsqu’un agent de police lui demande de dégager, il doit dégager sans discuter» , a-t-il lancé, faisant allusion à moi. « Nous allons t’apprendre la discipline », a-t-il ajouté.
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Alors, tandis qu’on sortait du bureau, il m’a demandé de revenir afin de lui remettre mon téléphone, chose que je fais sans discuter. Dès qu’il prend mon téléphone, il se met à fouiller là dedans, et découvre une vidéo que je tournais en live quelques temps avant mon interpellation. Vous vous souvenez qu’au début de mon live, j’ai eu l’idée de les filmer, mais après je me suis rendu compte que c’était une mauvaise idée, donc j’ai abandonné. Cependant, je n’ai pas eu le temps de supprimer le live avant qu’ils ne m’interpellent, ainsi à la vue de cette vidéo, il m’a demandé ce qu’il en était.
Je lui ai expliqué que lorsqu’on m’emmenait au bureau, j’ai eu peur vue que les agents de police commençaient à s’énerver, voilà pourquoi j’ai filmé pour avoir éventuellement des preuves, en cas d’agression physique contre ma personne. « Vous avez filmé un agent de police en plein service », m’a-t-il interrogé. Une fois de plus, il s’est mis à me frapper.
Propos retranscrits par Djabiga Soro