La 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) a refermé ses portes le samedi 1er mars 2025. Dani Kouyaté a été sacré Étalon de Yennenga avec son film « Katanga ou la danse des scorpions ».
Le rideau est tombé le 1er mars 2025 sur la 29ᵉ édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), consacrant le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté, grand vainqueur de cette édition. Son film « Katanga » ou la danse des scorpions a remporté l’Étalon de Yennenga, ramenant ainsi le prestigieux trophée au Burkina Faso après 28 ans d’attente.
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Une œuvre puissante sur la quête du pouvoir
Inspiré de la tragédie Macbeth de William Shakespeare, « Katanga » ou la danse des scorpions plonge le spectateur dans une fresque captivante sur la soif de pouvoir. À travers un récit mêlant trahison, jalousie, haine, complots et paranoïa, Dani Kouyaté interroge la fragilité humaine face à l’exercice du pouvoir. Le film met également en lumière le rôle central des femmes, souvent reléguées à l’arrière-plan dans ces luttes, mais qui, ici, s’imposent comme des figures majeures de révolution et de stratégie politique.
Un choix esthétique fort : le noir et blanc
L’un des partis pris marquants du film réside dans l’utilisation du noir et blanc, un choix artistique assumé par le réalisateur : « C’est un conte politique qui explique comment le pouvoir peut rendre fou. La gestion du pouvoir est universelle. J’ai voulu camper le film dans une métaphore fabuleuse, sortir du réel pour plonger dans une sorte de rêve. »
Cette approche visuelle renforce le caractère intemporel du récit, lui conférant une dimension presque mythique.
Un travail de longue haleine récompensé
Tourné en six semaines, avec une postproduction de six mois, « Katanga » ou la danse des scorpions est le fruit de plus de deux ans de travail pour Dani Kouyaté et son équipe. Ce sacre au FESPACO 2025 marque non seulement une consécration pour le réalisateur, mais aussi une immense fierté pour le cinéma burkinabè et africain.
Avec ce film, Dani Kouyaté inscrit son nom parmi les figures emblématiques du septième art africain et offre au Burkina Faso un nouveau moment de gloire au FESPACO. Une victoire qui résonne comme un hommage à la richesse du cinéma africain et à son engagement pour raconter des histoires puissantes et universelles.
Karina Fofana
FESPACO 2025 : Le film ‘’ Katanga’’ ou la danse des scorpion de Dani Kouyaté rafle 4 prix spéciaux