La 66ᵉ édition des Grammy Awards a marqué un tournant dans l’histoire de la musique : Beyoncé a remporté le prestigieux prix de l’Album de l’année grâce à Cowboy Carter, son audacieux projet country.
À 43 ans, la superstar signe une consécration attendue de longue date et brise une barrière symbolique dans une catégorie qui lui avait jusqu’ici échappé.
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Déjà l’artiste la plus titrée des Grammy Awards, Beyoncé comptait 32 trophées, mais aucun dans cette catégorie reine. Elle s’était vue devancée à plusieurs reprises par des artistes comme Taylor Swift, Adele ou encore Harry Styles. Mais cette fois, la tendance s’inverse. En décrochant le trophée face à des poids lourds comme Taylor Swift (The Tortured Poets Department) et Billie Eilish (Hit Me Hard and Soft), Beyoncé s’impose enfin comme une figure incontournable du panthéon musical.
Un album qui bouscule les codes
Avec Cowboy Carter, Beyoncé a pris le pari risqué d’explorer le genre country, un domaine traditionnellement dominé par des artistes blancs. Inspiré par des pionniers afro-américains de la musique country souvent oubliés, son album revisite et modernise le genre tout en y insufflant son ADN unique. Son succès témoigne d’un changement progressif dans l’industrie musicale, qui tend à reconnaître davantage la diversité des influences et des artistes.
La quatrième femme noire à remporter ce prix
Cette victoire place Beyoncé dans une lignée d’icônes légendaires : Lauryn Hill (1999), Natalie Cole (1992) et Whitney Houston (1994) sont les seules autres artistes noires à avoir remporté ce prix. Un constat qui met en lumière les défis encore présents dans l’industrie musicale, mais aussi les avancées symboliques qu’une telle récompense représente.
Avec ce Grammy, Beyoncé ne se contente pas de battre un record de plus : elle inscrit son nom dans l’histoire et ouvre la voie à une nouvelle génération d’artistes.
Karina Fofana