Le journaliste et ancien animateur de la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (RTI), Barthélémy Zouzoua Inabo (BIZ) était le vendredi 10 janvier 2025 l’invité de l’émission Yvidero Show sur la Nouvelle Chaîne ivoirienne (NCI). Il est revenu sur son licenciement de la RTI.
L’ancien animateur de l’émission Variétoscope (émission de télé) était à cœur ouvert à NCI le 10 janvier 2025. Il n’a pas manqué de revenir sur son départ de la maison bleue de Cocody. « J’étais malade et j’ai subi une opération en France lorsque le changement de pouvoir est survenu en 2011. J’ai alors appelé le Premier Ministre Hamed Bakayoko, qui était un ami, pour lui demander si je pouvais rentrer au pays après ma convalescence. », a-t-il expliqué.
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Celui-ci, a-t-il dit, a répondu par l’affirmative qu’il pouvait regagner son pays. « Je lui ai expliqué que je n’avais pas les moyens financiers pour le faire, et il m’a envoyé de l’argent. Grâce à cela, j’ai pris un avion et suis rentré en Côte d’Ivoire, où j’ai repris mon poste à la télévision. », a-t-il relaté.
Et d’ajouter : « Cependant, un peu plus tard, un licenciement général a été organisé, et mon nom figurait sur la liste sous prétexte que j’étais malade. J’ai fourni aux médecins un certificat de l’hôpital de Paris attestant que je me portais très bien, mais cela n’a rien changé, et j’ai été licencié. », a déploré BIZ. Il a rappelé que c’était à l’époque, de Aka Sayé Lazare, alors directeur général de la RTI « un homme pourtant gentil, qui avait été contraint de signer la liste par obligation. »
À l’en croire, un jour, alors qu’il se trouvait chez lui après son opération, l’épouse de l’ancien Président de la République, Henri Konan Bédié organisait un gala à l’Hôtel Ivoire pour collecter des fonds en faveur de son hôpital dédié aux transplantations rénales l’a invité pour partager son expérience avec les invités. « Lors de la cérémonie, après mon discours, la salle a éclaté en applaudissements. J’ai alors salué les Présidents présents, dont le Président Alassane Ouattara et Président Henri Konan Bédié. C’est à cette occasion qu’est née l’expression de Fernand Dedeh, “ton camarade”. », a fait savoir Barthélémy Inabo.
« Après avoir salué les Présidents, le Président Ouattara m’a dit : “Mon fils, yako, mais on s’est trompé.” Ce geste d’élégance et de grandeur m’a profondément marqué. Fernand, qui m’accompagnait ce jour-là, a également remarqué cette marque de respect. », a-t-il poursuivi.
« Peu après, feu le ministre Hamed Bakayoko m’a suivi pour me dire que le Président lui avait donné des instructions me concernant. Par la suite, tout a changé : ma décoration et le prix pour l’ensemble de ma carrière sont arrivés comme des bonus, car le Président appréciait mon travail à la télévision. », s’est-il souvenu.
Alors chez lui au village, on l’informe qu’il devrait revenir à Abidjan pour recevoir un prix d’excellence à la Présidence. « J’étais surpris et j’ai demandé : “Comment ça ? Quelqu’un que vous avez licencié, vous voulez lui remettre un prix d’excellence ?” On m’a répondu : “Toi, tu aimes trop poser des questions, tu es trop Bété.” », a-t-il dit.
Il affirme qu’il décide de rentrer à Abidjan, pour préparer avec son ami Fernand Dedéh sa biographie, qu’ils devraient déposer à la Présidence. « Lorsque le Président m’a reçu, il m’a félicité pour l’ensemble de ma carrière. C’était un moment unique, car parmi les lauréats, j’étais le seul à recevoir un prix pour l’ensemble de ma carrière et non pour mes actions présentes. », a-t-il conclu.
Karina Fofana