Clovis Debeveren, ancien gérant de la boîte de nuit « Fourty », a décidé de répondre publiquement aux accusations de détournement et de gestion controversée des biens de feu Le Gros Bedel. Invité sur La 3, il a apporté des éclaircissements sur les événements qui ont suivi le décès de l’artiste et entrepreneur, survenu le mardi 2 juillet 2024 à Abidjan.
Dès le début, Clovisse a expliqué que sa priorité était d’assurer la sécurité financière de la famille de Bedel. « Je savais qu’il s’occupait de son enfant, de sa mère et de ses proches. C’est pourquoi, dix jours après son décès, j’ai proposé au grand frère de Bedel de relancer les activités de la boîte de nuit, ce qu’il a accepté. Cependant, c’est la famille qui a géré directement les revenus générés », a-t-il souligné.
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Il a également précisé son rôle dans l’administration de la boîte. « J’étais le gérant déclaré à la CNPS, tandis que Bedel était le propriétaire. Aujourd’hui, la boîte revient naturellement à son fils, héritier légal », a-t-il ajouté.
Concernant les fonds collectés pendant les obsèques, Clovisse a détaillé leur répartition : « Sur les 34 millions FCFA de dons, 10 millions ont été consacrés aux funérailles, tandis que 24 millions ont été distribués entre le fils, la mère et les proches de Bedel. »
Au sujet des tensions avec la famille de Bedel, notamment avec Chabo, neveu de l’artiste, Clovis a affirmé que ce dernier n’avait aucun rôle dans la gestion de la boîte, malgré ses récentes déclarations publiques. Il a également dénoncé un manque de rigueur financière de la famille. « Un audit réalisé en décembre a révélé que 73 millions avaient été récupérés par la famille sans traçabilité. »
Clovis a également expliqué les circonstances de son départ. « Le 13 décembre, un huissier m’a informé que je n’étais plus le gérant. Cependant, la mère de l’enfant de Bedel m’a demandé de rester impliqué pour éviter une aggravation de la situation financière, notamment en raison d’une dette de 59 millions FCFA contractée par Bedel avant son décès. », a-t-il ajouté.
Il a conclu en affirmant qu’il avait toujours agi dans l’intérêt des héritiers de Bedel. Cependant, la gestion de la boîte reste aujourd’hui marquée par des conflits internes. La relance des activités sous une nouvelle direction sera cruciale pour préserver l’héritage de feu Le Gros Bedel. Les principaux accusés par Clovis, notamment la famille n’ont pas encore réagi.
Lucien Kouaho (stagiaire)