Précurseur du zouglou gospel, l’artiste-chanteur Kamikaz du Zouglou de son vrai nom, Blé Djédjé Jean Louis Claver, poursuit son petit bonhomme de chemin dans l’univers de la musique en Côte d’Ivoire. Il a affirmé qu’au départ après les cultes du dimanche je me cachais pour aller m’exprimer dans certains espaces zouglou.
Précurseur du zouglou gospel en Côte d’Ivoire, Kamikaz du Zouglou, de son vrai nom Blé Djédjé Jean Louis Claver, s’est imposé dans l’univers musical ivoirien en alliant foi chrétienne et rythmes zouglou. Artiste engagé et passionné, il revient sur son parcours atypique et annonce un concert prévu le 5 janvier 2025 au Palais de la Culture de Treichville.
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« J’ai commencé la musique à l’église », confie l’artiste. En tant que chantre et responsable du groupe musical de son église, Kamikaz nourrissait en secret une profonde admiration pour le zouglou. Cependant, à l’époque, cette musique était considérée comme profane, rendant difficile une association entre sa foi et sa passion.
« Après les cultes du dimanche, je me cachais, j’enfilais une cagoule pour aller m’exprimer dans certains espaces zouglou. Cela, pour ne pas qu’on me reconnaisse », révèle-t-il.
Son pseudonyme, « Kamikaz du Zouglou », est né d’une anecdote qui a marqué un tournant dans sa vie. Lors d’une performance clandestine, un fidèle chrétien l’a reconnu grâce à sa voix, malgré sa cagoule. « Il m’a demandé pourquoi je me cache comme un kamikaze. Cela a fait un déclic dans mon esprit », raconte-t-il. Ce surnom, désormais emblématique, symbolise son audace et son engagement à bâtir un pont entre le gospel et le zouglou.
Originaire de Saïoua et d’Issia, Kamikaz du Zouglou continue de marquer les esprits avec des chansons mêlant message spirituel et sonorités locales. Son concert du 5 janvier 2025 au Palais de la Culture de Treichville promet d’être un moment fort, réunissant fans de zouglou et fervents croyants.
Avec son parcours singulier et sa vision novatrice, Kamikaz du Zouglou confirme que foi et musique populaire peuvent coexister, enrichissant ainsi le paysage culturel ivoirien.
Karina Fofana