L’Office Guinéen de Publicité (OGP) traverse une zone de turbulences sans précédent. Les employés, excédés par des années de souffrances et de dysfonctionnements, ont décidé de passer à l’action. Ce lundi 9 décembre 2024, un préavis de grève, déposé par le collectif représentatif des salariés, met en lumière une série de problèmes structurels et de gestion, qui ternissent l’image de l’institution publique.
Au cœur de cette crise, le directeur général de l’OGP, Mandian Sidibé, est accusé de gestion calamiteuse et de pratiques opaques. Le préavis de grève détaille plusieurs griefs majeurs :
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1. Arriérés de salaires : Les travailleurs dénoncent des mois de retard dans le paiement de leurs rémunérations, compromettant leur situation financière et leur crédibilité auprès des partenaires.
2. Non-paiement des cotisations sociales depuis trois ans : Une situation jugée intolérable, privant les employés de leurs droits fondamentaux, notamment la couverture sociale et les droits à la retraite.
3. Pratiques de népotisme : Les promotions injustifiées et le favoritisme alimentent un sentiment d’injustice et minent l’esprit d’équipe.
4. Inactivité forcée : Plusieurs salariés se plaignent d’un manque de missions et d’une gestion inadéquate des ressources humaines, entraînant une démotivation généralisée.
Ces problèmes, selon les employés, mettent non seulement en péril leur bien-être, mais aussi la viabilité de l’institution elle-même.
Le collectif des travailleurs exige des réponses concrètes avant le 12 décembre 2024. À défaut, une grève illimitée sera déclenchée, paralysant les activités de l’OGP.
« Nous ne réclamons que nos droits. Nous voulons un environnement de travail digne, où nos compétences sont reconnues et nos droits respectés, » a déclaré un porte-parole des employés.
Cette situation met également la pression sur les autorités guinéennes, qui devront trancher pour éviter une paralysie de cette institution publique stratégique. Observateurs et partenaires espèrent une réponse rapide pour éviter une escalade du conflit.
Dans un contexte où la transparence et la bonne gouvernance sont de plus en plus exigées par les citoyens, cette crise à l’OGP constitue un véritable test pour les dirigeants. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir de l’institution et pour le sort de ses employés.
Karina Fofana
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