La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a rehaussé de sa présence, hier, en France, une cérémonie de libation à l’effet du rapatriement du tambour sacré Ebrié.
Le tambour sacré des peuples ébrié
Le « Djidji Ayôkwè », tambour sacré des peuples ébrié, a été arraché aux siens en 1916. Dans le cadre du processus de rapatriement de cet important bien culturel en la Côte d’Ivoire, une importante cérémonie de libation s’est déroulée à Paris au Quai Branly.
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Pour la circonstance, huit chefs de la communauté Bidjan, avec à leur tête le chef Bidjan Djagoua Guy Ahizi Eliam, ont effectué le déplacement et ont respecté les us et coutumes pour préparer le « Djidji Ayôkwè », moyen de communication incontournable et un élément de cohésion sociale très fort pour la communauté. Le son de ce tambour pouvait porter sur un rayon de plus de 20 km.
Pour la plupart d’entre eux, ils voyaient leur bien pour la première fois. La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, qui conduisait la délégation, s’est exprimée à la fin de la cérémonie au nom du Président de la République, Alassane Ouattara et du gouvernement.
Paulin Danho
À ses côtés, le ministre des Sports, Paulin Danho, par ailleurs fi ls de la communauté, l’Ambassadrice et déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco, Madame Bakayoko–Ly Ramata, le représentant de l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, les premiers responsables du Musée et des représentants du District autonome d’Abidjan.
Après les avoir tous remerciés pour leur disponibilité et leur engagement, Françoise Remarck a précisé que « dans le cadre de cette restitution, la Côte d’Ivoire est le premier à avoir voulu que ce retour se prépare avec les communautés. Il se fait certes pour la communauté, mais aussi pour toute la Côte d’Ivoire. L’approche est inclusive et nous leur avons demandé comment cela devait se dérouler.
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Nous avons assisté avec beaucoup de bonheur au dialogue qui s’est instauré entre le Musée du Quai Branly, les restaurateurs et la communauté. Le lieu pour son retour est déjà choisi », a-t-elle indiqué. Certaines étapes importantes, a-t-elle précisé, demeurent, notamment du côté de l’Assemblée Nationale et le Sénat français mais, la volonté de toutes les parties est clairement affi chée et cela devrait se faire dans les plus brefs délais. Le tambour sacré, selon les conservateurs, a subi les effets du temps sur son socle car, il est resté presque 15 ans sous l’eau chez le gouverneur à Bingerville. Il y a donc une restauration qui s’impose.
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