L’animatrice télé ivoirienne, Cassandra Assamoi, s’est prononcée sur le décès de l’artiste Dan Marcel. Elle est revenue sur ses échanges avec lui. Selon elle, il était attachant.
Marcel : Inoubliable malgré tout
Il était chiant, susceptible, bavard, boudeur… Mais aussi fiable, attachant et inoubliable. Oui, Marcel, tu m’as souvent épuisée et énervée, tu m’a fait fort à plusieurs reprise mais Je te prenais comme tu étais, et malgré tout, je t’aimais beaucoup.
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« Cassandra, tu es fâchée ? »
Tu me demandais souvent : « Tu ne me parles plus, ça fait longtemps… C’est bon, l’affaire est finie. »
Et puis, tu commençais tes comparaisons absurdes, juste pour m’agacer et me faire rire en même temps :
« Cassandra, c’est vrai, tu as une jolie maison, mais est-ce que tu connais ma grande sœur Dorcas ? Moi, je vais chez elle. Ma grande sœur Dorcas a un appartement en France. Je dis que c’est lourds yapa !
Tu es belle, c’est vrai, mais est-ce que tu connais Dodo ? Elle, elle a des pieds, pouaaaah ! Des femmes bété.
Tout ça, c’était ton moyen de me soutirer quelque chose ou de réchauffer mon cœur avec tes grimaces.
Et je finissais par te répondre :
« Ok, Marcel, tiens, va chez Dorcas alors. »
Mais tu ne t’arrêtais jamais là, tu ajoutais toujours quelque chose pour me faire sourire :
« Ah oui, elle a un appartement, mais toi, tu es gentille et généreuse ! » Tu aimais beaucoup Dorcas ça je peux témoigner.
C’était tellement toi, ces comparaisons absurdes qui me faisaient toujours rire.
Je me souviens aussi de cette fois où tu m’as aidée à faire la démo de ma première production, Madame Eskavo, J’avais tout de suite décelé ton talent pour la comédie et la musique, surtout dans les chants gospel.
Cassandra la productrice
Dès que tu arrivais quelque part, tu savais capter l’attention. Une grimace, un mot, et l’atmosphère devenait plus légère. C’était ton don.
Et puis, il y avait tes demandes farfelues :
« Cassandra, prends-moi en photo ! Fais comme pour les Blancs, là, s’il te plaît. Lève-toi, les gens vont te voir, tu es trop belle. »
Je savais que tu fuyais tes traumas d’enfance. Tu avais toujours besoin d’être dans la joie, en mouvement, pour ne pas penser. Tu voulais vivre à 100 à l’heure, comme si tu savais que le temps était limité.. et pourtant tu avais toutes la vie devant toi..
Comme à ton habitude, tu m’as fait « fort»
C’est hier que j’ai réalisée.
Merci.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction
Carina Style, ami de Dan Marcel témoigne : « Son téléphone ne passait plus »