Le lundi 28 octobre 2024, le milieu espagnol de Manchester City, Rodri, a été sacré Ballon d’Or 2024, une consécration inédite pour un joueur à son poste. Mais loin de savourer uniquement son triomphe, il a choisi d’adresser un hommage ému à plusieurs figures emblématiques du football espagnol.
« Je veux avoir une pensée pour Carvajal, qui souffre de la même blessure que moi et qui aurait mérité d’être ici autant que moi », a déclaré Rodri lors de son discours. « Et pour un jeune talent qui sera sûrement à ma place dans peu de temps, Lamine. », a-t-il ajouté.
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Ce clin d’œil à ses coéquipiers et futurs talents montre la générosité de l’homme, qui voit dans ce prix un succès partagé.
Pour Rodri, ce Ballon d’Or est avant tout une « victoire du football espagnol ». Un hommage vibrant aux légendes qui ont marqué le milieu de terrain sans jamais décrocher cette prestigieuse récompense : « tant de joueurs qui ne l’ont pas gagné et qui l’auraient mérité. Comme Iniesta, Xavi, Iker, Busi, et tant d’autres ». En une phrase, Rodri rappelle les contributions exceptionnelles de ces maîtres du jeu, qui ont dominé et sublimé le football espagnol.
Dans son discours, Rodri a également évoqué la reconnaissance pour les milieux de terrain, ces « travailleurs de l’ombre » qui, souvent invisibles, sont pourtant essentiels au succès de leurs équipes. « Beaucoup d’amis m’ont écrit et m’ont dit que le football a gagné, pour avoir donné de la visibilité à tant de milieux de terrain qui travaillent dans l’ombre et qui aujourd’hui sont dans la lumière. », a-t-il fait savoir.
En ce jour de sacre, Rodri ne célèbre pas seulement son talent, mais aussi une philosophie de jeu et des valeurs partagées par les plus grands joueurs espagnols. Il entre ainsi dans l’histoire comme l’un des rares milieux de terrain à décrocher cette distinction, et fait un pas de plus vers l’immortalité sportive, avec humilité et reconnaissance.
Karina Fofana