Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été marqués par des performances sportives exceptionnelles, mais aussi par des événements plus discrets, témoins des réalités géopolitiques mondiales. Plusieurs athlètes de la République démocratique du Congo (RDC) et de Cuba ont profité de l’événement pour fuir leur pays, cherchant ainsi à échapper à l’insécurité, à la pauvreté ou au régime totalitaire qui les opprime.
Le cas le plus notable est celui de la délégation congolaise. Lors de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet 2024, six athlètes défilaient sous le drapeau de la RDC. Pourtant, à la clôture des Jeux, le 11 août, seuls trois étaient encore présents. Selon B-one TV Congo, sur les 36 membres de la délégation, six n’ont pas regagné leur pays, un bilan qualifié de « largement négatif », non seulement en raison de l’absence de médailles, mais aussi de ces défections. La crise sécuritaire dans l’est du pays, marqué par une rébellion armée, est évoquée comme principale cause de ces fuites.
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Cuba, un autre pays en crise, a également vu une de ses sportives, la judokate Daylé Ojeda, disparaître avant même le début des compétitions. Non qualifiée, mais présente en tant que membre de l’équipe technique, elle a quitté Paris sans laisser de traces, une disparition qui n’est pas sans rappeler les pénuries et l’hyperinflation qui frappent l’île depuis plusieurs années, aggravées par un embargo américain de plus de soixante ans.
Ces événements, bien que rares dans l’histoire des Jeux Olympiques, montrent une fois de plus que cet événement mondial est parfois bien plus qu’une simple compétition sportive. Pour certains athlètes, il représente une chance inespérée de fuir des conditions de vie insoutenables et de chercher une vie meilleure, loin de leur pays d’origine.
Lucien Kouaho (stagiaire)
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