Francis Ngannou, ancien champion de l’UFC, refait surface dans la sphère publique après avoir traversé une période particulièrement éprouvante. Battu sévèrement par Anthony Joshua il y a quelques mois, Ngannou a également été confronté à la perte tragique de son jeune fils âgé de 15 mois. Même pour un homme aussi robuste que « le Predator », ces épreuves ont laissé des marques profondes.
Se sentant un peu mieux aujourd’hui, Francis Ngannou a entrepris une grande tournée médiatique aux États-Unis. Il a d’abord été invité par Joe Rogan, animateur de l’un des podcasts les plus écoutés au monde, avant de s’entretenir longuement avec Rampage Jackson, légende de l’octogone, dans une interview de près de deux heures.
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Au cours de ces échanges, Ngannou a abordé divers sujets, notamment la fin de son parcours à l’UFC et ses différends avec Dana White, ses débuts dans la boxe, ainsi que ses victoires et défaites. Cependant, c’est son parcours de vie extraordinaire qui a captivé l’audience, en particulier ses réflexions sur les choix migratoires des Africains en Europe.
Ngannou a expliqué pourquoi lui et de nombreux autres Africains privilégient la France ou la Belgique plutôt que l’Italie à leur arrivée en Europe. « Une fois que tu es en Espagne, tu es libre d’aller où tu veux. C’est dans la zone de libre circulation en Europe, donc tu peux rejoindre la France, l’Allemagne, l’Italie… Mais peu d’Africains vont en Italie. Ce n’est pas qu’il y a un problème en Italie, mais personne en Afrique ne sait parler italien. Il faut le comprendre. Comme on parle français, la majorité va en France ou en Belgique », a-t-il déclaré.
Il a également souligné l’importance des réseaux familiaux et amicaux : « Avec le temps, les gens finissent par connaître quelqu’un dans ces deux pays, peut-être de la famille. C’est ce qui attire dans ces pays. Quelques personnes vont en Allemagne car l’économie est bonne, il y a beaucoup d’offres d’emploi. Mais encore une fois, le problème c’est la langue. Il faut apprendre à parler allemand. »
Ngannou a expliqué que son choix de s’installer en France après avoir quitté son Cameroun natal était avant tout motivé par des raisons linguistiques. Pouvoir communiquer en français a été un facteur rassurant dans cette transition difficile, lui permettant au moins de se faire comprendre malgré les incertitudes concernant son avenir et ses conditions de vie immédiates.
Lucien Kouaho (stagiaire)