La célèbre chanteuse ivoirienne Josey a récemment partagé un aperçu des réalités souvent méconnues de la vie d’artiste. Lors d’une interview, elle a abordé un sujet sensible : le mode de vie extravagant que les artistes semblent mener et les pressions qui en découlent.
Josey commence par mettre en lumière une idée répandue mais mal comprise. « On dit que plusieurs artistes vivent au-dessus de leurs moyens ? Mais ils n’ont pas le choix parce que la vie d’artiste demande à ce qu’on se fasse remarquer. », a-t-elle expliqué.
A lire aussi : Josey : « La chanson dont je suis le plus fière sur mon album est « Décrocher la lune » »
En effet, selon elle, le métier d’artiste ne consiste pas seulement à produire de la musique ou des performances de qualité, mais aussi à incarner un rêve, à offrir une vision d’aspiration et d’évasion au public. Ainsi, les apparitions publiques ou télévisées deviennent des occasions de faire rêver les gens, une responsabilité qui peut parfois pousser les artistes à adopter un style de vie qui dépasse leurs réelles capacités financières.
Ce désir de maintenir une image attrayante a cependant des conséquences. « Cela peut être dangereux parce que la musique est un métier très, très aléatoire. Il y a des moments où ça marche et des moments où ça ne marche pas. », a-t-elle fait savoir.
La nature imprévisible de l’industrie musicale signifie que même les artistes les plus talentueux peuvent traverser des périodes difficiles. Josey elle-même admet avoir failli succomber à ces pressions avant de retrouver son équilibre.
Son témoignage met en lumière une problématique complexe : comment concilier l’authenticité et l’exigence d’un métier qui exige de toujours séduire et émerveiller ? Les artistes doivent-ils sacrifier leur stabilité financière et mentale pour maintenir cette façade ?
Les propos de Josey soulignent la nécessité d’une meilleure compréhension et d’un soutien accru pour les artistes, qui, bien que privilégiés par leur notoriété, doivent naviguer dans un monde où les apparences sont souvent trompeuses et les défis, nombreux. Elle appelle ainsi à une prise de conscience, tant chez les artistes que chez le public, pour que la réalité de ce métier soit perçue avec plus de nuance et d’empathie.
Lucien Kouaho (stagiaire)
Serey Die : « J’ai toujours eu un penchant pour la musique »