Le célèbre écrivain Armand Patrick Gbaka-Brédé dit Gauz a animé une conférence dédicace le samedi 13 juillet 2024 à Grand-Bassam sur son livre intitulé « Les portes » qui vient de sortir. C’est une œuvre polysémique d’environ 300 pages publiée aux éditions Le Nouvel Attila dont le thème général est l’immigration et la fusion des peuples.
Cette œuvre de Gauz a été présentée par Josué Guébo, maitre de conférences au département de philosophie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, écrivain par ailleurs président honoraire de l’association des écrivains de Côte d’Ivoire.
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Cet ouvrage qui s’intitule « Les portes » traite la question de l’immigration. Selon lui, l’auteur a arboré cette question avec subtilité, puisqu’il l’a abordé non pas du point des personnes allant de l’Afrique vers l’Europe mais dans la perspective des personnages qui vivent déjà en occident. « Comment ces personnages ayant migré en Europe vivent au quotidien leur vie. On les appelle là-bas les sans-papiers. Ils sont arrivés clandestinement et n’arrivent pas à s’insérer dans la société française. », a-t-il expliqué.
Pour lui, le roman intitulé « Les portes » aborde une séquence spéciale. « La séquence qui a vu l’installation et l’évacuation des sans-papiers en 1996 dans une église parisienne appelée Saint Bernard. 250 sans-papiers avaient investi l’église pour protester contre la maltraitance dont ils étaient victimes par le ministère de l’intérieur français. », a rappelé Josué Guébo.
A l’en croire, pendant plus de cinq mois, ces personnes étaient dirigées par Madjiguène Cissé, une sénégalaise, professeure qui était la figure de proue de cette contestation. « Ces personnes en majorité musulmanes ont été accueillies dans une église par un Curé. Finalement elles ont été délogées manu militari. Gauz vient romancer cette histoire qui est symptomatique des rapports difficiles qu’il y a entre les immigrés et l’hexagone qui est une terre d’accueil », a-t-il déploré.
Soulignons que le roman est écrit avec des mots simples et beaucoup de jeux de mots. Il se caractérise par son caractère polysémique, c’est-à-dire qu’il y a plusieurs narrateurs. « Gauz raconte l’histoire vécue dans le regard du migrant et l’histoire vécue du Prête qui les accueil. Le Prête narrateur voit déferler vers lui des noirs en boubous à l’église. », a détaillé l’enseignant.
Il a fait remarquer que, « ce livre présente les choses de deux points de vue : du point de vue de celui qui est l’immigré et celui de celui qui est l’accueillant. La leçon à retenir de l’œuvre c’est que nous sommes tous des migrants. La terre n’appartient à personne de façon définitive. La leçon, c’est le métissage, de la mutation et celle du déplacement perpétuel des gens », a-t-il conclu.
Gauz est l’auteur de plusieurs œuvres, entre autres, Debout-Payé, publié à Paris en 2014, aux éditions Le Nouvel Attila, Camarade Papa, paru en 2018, Cocoaïans (naissance d’une nation chocolat), sortit le 19 août 2022, etc.
Karina Fofana
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