L’artiste de rap ivoirien Suspect 95 s’est récemment exprimé sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale en Afrique. Pour lui, la dépression est exacerbée par les plateformes en ligne.
Suspect 95, le rappeur ivoirien, engagé s’est prononcé sur une situation qui fait du mal dans l’ombre, mais dont on ne parle pas assez, notamment la santé mentale.
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« Les problèmes, sinon les causes de la santé mentale, se voient partout. Pour moi, la première cause de dépression en Afrique, ce sont les réseaux sociaux », affirme-t-il. Selon Suspect 95, l’image de perfection véhiculée sur Internet est trompeuse et néfaste.
« Sur Internet, personne ne montre ses échecs, tout le monde montre une vie réussie, excellente… et toi qui es assis chez toi, tu as l’impression d’être un raté, d’avoir raté ton existence, car sur les réseaux sociaux, tu vois tout le monde réussir », explique-t-il. Cette perception d’échec personnel, face à l’exposition constante des succès des autres, contribue à un sentiment de dévalorisation et de déprime.
L’artiste pointe également du doigt la haine gratuite et les comportements négatifs amplifiés par les réseaux sociaux. « Sur les réseaux sociaux, on voit des personnes qui ont de la haine pour d’autres sans raison. Tout ça, c’est aussi la dépression, car une personne normale ne peut pas être méchante gratuitement envers d’autres personnes », déclare-t-il.
Les propos de Suspect 95 mettent en lumière un problème de société important : l’influence des réseaux sociaux sur la santé mentale. Ils invitent à une réflexion sur la manière dont nous consommons et interagissons avec ces plateformes, et sur les mesures nécessaires pour atténuer leurs effets négatifs.
Lucien Kouaho (stagiaire)