Dans une publication sur son compte Facebook, l’enseignant, Irie Boli Bi à rendu hommage à la femme à la faveur de la journée mondiale des droits de la femme. Pour lui, la femme occupe une place importante dans la société. Cependant, selon lui, le combat de la femme dans sa quête d’autonomie et d’indépendance ne doit pas écarter son rôle d’épouse et de mère ainsi que le comportement qui en découle.
Être femme aujourd’hui.
Le 08 mars passé, le monde entier a marqué un arrêt pour se pencher sur le sort de la femme. Cette attention particulière indique l’importance de la place qu’occupe la femme au sein de la société.
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Mais, cette place évolue en fonction des besoins socio-économiques et socio-politiques.
Être femme aujourd’hui signifie affronter les défis que la nouvelle société lui impose. Et Dieu seul sait s’ils sont nombreux.
Le premier défi c’est le défi de l’éducation. Elle est aujourd’hui académique et identique pour les deux genres ; ce qui contraste avec l’éducation donnée par la société traditionnelle africaine où chaque genre bénéficiait d’une éducation spécifique à sa réalité particulière.
Le deuxième défi est celui de l’emploi. Aujourd’hui, rares sont les emplois qui sont réservés uniquement à un genre. Même les emplois qui demandent beaucoup de force physique et de beaucoup de prises de risques, sont ouverts dorénavant aux femmes. Et cela est la conséquence logique de l’éducation identique reçue à l’école.
Le troisième défi est le défi du statut socio-politique. Dans le mariage aujourd’hui la tendance est à l’égalité de position dans le foyer. L’homme n’est plus automatiquement le chef de famille, comme le voulait la société. Les deux conjoints ont désormais le même statut dans le foyer. Il leur appartient d’asseoir le fonctionnement et les règles qui siéent à leur couple.
Je m’arrête à ces trois défis qui sont essentiels dans le fonctionnement de toute société.
Cette uniformisation à outrance des genres engendre de nouvelles réalités qui influencent le comportement du nouvel être social. En effet, avec toutes conquêtes réalisées par la femme, elle est en passe de mettre au second plan son rôle d’épouse et de mère. L’homme est appelé à suppléer la femme dans le foyer ; dans l’éducation de l’enfant, dans la préparation des repas, et dans bien d’autres tâches domestiques autrefois dévolues à la femme. Et c’est logique puisque l’homme n’est plus le seul à pourvoir aux besoins de la femme selon la loi. Les deux conjoints doivent y contribuer proportionnellement à leurs revenus.
Cependant, ces grandes innovations butent sur la nature de chaque genre ; parce qu’au-delà des lois et des règles de fonctionnement dictés par la société humaine, il y a la réalité et la particularité de chaque être. Et cela, on ne peut le changer. Aucune autre personne n’est mieux indiquée que la personne qui donne le jour à l’enfant pour lui donner les premiers soins, les premiers repas et la base de l’éducation.
Voilà pourquoi le combat de la femme dans sa quête d’autonomie et d’indépendance ne doit pas écarter son rôle d’épouse et de mère ainsi que le comportement qui en découle. Il doit surtout inclure la lutte pour la protection et l’amélioration de la condition de la femme en tant que mère et épouse, si nous voulons freiner les dérives sociales auxquelles nous assistons aujourd’hui.
Le Prince de Laboll, le tout premier député de la 3 ème République.
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction
‘’Maman’’, la nouvelle série d’Alain Guikou, un hommage aux femmes