Le Cercle Scientifique du Gbêkê (CSG) annonce la création d’un Institut du Goli à Béoumi. C’était à l’occasion de la 5ᵉ édition du Festival Goli. Les grandes lignes de cette édition ont été dévoilées ce mardi 26 mars 2024 au siège de l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas Africaines (ASCAD) à Cocody Angré.
Le commissaire général, Prof Gadegbeku Samuel, exprime ses inquiétudes quant à la disparition du Goli, une danse traditionnelle ivoirienne. «Aujourd’hui le Goli qui appartient au patrimoine culturel de la Côte d’Ivoire et qui devrait constituer le fleuron des danses patrimoniales est en train de disparaître et n’est plus dansé que dans moins d’une dizaine de villages du département de Béoumi qui en compte 103. », a-t-il déploré.
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Il souligne l’urgence de la situation. «Il est donc plus qu’urgent d’attirer l’attention non seulement des dirigeants, mais aussi de tous les Ivoiriens et amis étrangers de la Côte d’Ivoire épris de culture que le Goli est un élément culturel essentiel. », a-t-il fait savoir.
Soulignons que e Festival Goli, qui se tiendra du vendredi 29 au dimanche 31 mars 2024 à Béoumi, sera l’occasion pour chaque village de célébrer sa culture et son identité sociétale. Le programme comprend une cérémonie officielle d’ouverture, une compétition sportive de Goli fitness, une rencontre des femmes de Béoumi avec l’Ambassadrice des États-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire, ainsi que des concours de danse et culinaires.
Le CSG ambitionne de faire inscrire le Goli au patrimoine immatériel de la Côte d’Ivoire et de l’Humanité, et pour cela, il envisage la création d’un Institut du Goli à Béoumi. Cette initiative vise à assurer la pérennité de cette danse traditionnelle en permettant à chaque village de la pratiquer et de la transmettre aux générations futures.
Lucien Kouaho (stagiaire)