Dans sa chronique intitulée, Ma « CANnette », l’ex-journaliste sportif, Kiper Thibee Michel David s’est prononcé sur la performance des Éléphants de Côte d’Ivoire à la faveur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023. Selon lui, les pachydermes ivoiriens sont non seulement montés en puissance mais ont gagné en assurance et en sérénité dans le jeu.
Ma CANnette
Éléphants : Une 5ème finale signée Faé
En 24 participations aux phases finales de la Can, les Éléphants décrochent là, avec ce succès(1-0) sur la RDC en ½ finale, leur 5ème finale après celles de 1992, 2006, 2012, 2015. Un acte technique signé Faé Emerse.
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Du statut de deuxième adjoint à Jean-Louis Gasset à celui d’entraîneur principal et finaliste de la Can 2023, comment pouvait-on convaincre Emerse Faé à y songer avant d’y croire ? C’était quasi-inimaginable pour l’ancien Nantais. Mais le cours de l’histoire des Éléphants l’y a plongé. Mains et pieds joints. Et le voilà en train de conduire le navire orange qui avait la tête sous l’eau il y a peu.
Lui, le « mauvais pompier » dont les services n’avaient pas vraiment rencontré l’assentiment de l’employeur, est sur le chemin royal. En trois sorties dangereuses, il a assuré autant de fois. Le Sénégal, le Mali et hier la RDC(0-1). Tous passés à la trappe.
Un remake de 2015 en Guinée Équatoriale où la défaite des Léopards fut plus sévère(1-3).
Trois matchs. Trois victoires. Faé gagne. Avec la manière surtout.
Faé, cette nouvelle touche technique…
Le succès(1-0) hier sur la RDC a permis de découvrir une autre facette des Éléphants qu’on n’avait pas encore vue sous la houlette de Faé ; mener et conserver le score. Ce n’était pas encore arrivé sous le jeune technicien. Depuis son avènement, les Éléphants se sont toujours epoumonés après les scores avant d’en rétablir les parités et gagner.
Hier, depuis l’ouverture du score par Sébastien Haller(63ème), les Éléphants sont restés solides jusqu’au bout. En plus d’une sérénité retrouvée, Max Gradel et sa suite se sont montrés prolixes en attaque avec six occasions franches de but. Et la cerise sur la gâteau, les Éléphants, depuis le pouvoir Faé ont eu la meilleure possession de balle hier(57%) contre 43% pour les Congolais. Comme pour dire que les Éléphants sont non seulement montés en puissance mais ont gagné en assurance et en sérénité dans le jeu. Cela augure-t-il d’une bonne finale face aux Nigérians ? Un Nigeria, avec ses trois trophées, qui retrouve le sol ivoirien pour une autre finale 40 ans(1984) après celle perdue face au Cameroun des Théophile Abega, Emmanuel Kounde, Roger Albet Milla.
Celle que la génération Victor Osimhen va disputer le 11 février, au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, face aux Éléphants version Faé aura un autre parfum. Ce sera la 5ème finale de la Côte d’Ivoire après celles de 1992, 2006, 2012, 2015. Elle aura lieu dans un autre contexte. Avec une sélection ivoirienne dans un nouvel élan. Et surtout un nouvel état d’esprit. Toute la différence est là. En quatre finales disputées, les Éléphants en ont brandies deux. Qu’en sera-t-il de cette 5ème ? Cinq finales assurées par deux sélectionneurs français, Henri Michel(2006), Hervé Renard (2015) et trois Ivoiriens, Martial Yeo(1992), François Zahoui(2012) et Emerse Faé(2024).
Mais une finale a une règle froide ; « une finale ne se joue pas, elle se gagne ».
NDLR : Le titre et l’introduction sont de la rédaction