Un litige sportif oppose actuellement le Sénégal et le Rwanda concernant le choix du stade où se déroulera le match entre leurs équipes nationales le 9 septembre 2023, dans le contexte des éliminatoires de la CAN 2024, groupe L.
Initialement, le match aller devait avoir lieu au Rwanda. Cependant, en raison de l’absence d’un stade homologué dans le pays presentem, la Fédération rwandaise de Football Association (Ferwafa) avait demandé à la Fédération sénégalaise de Football (FSF) d’accueillir le match. Ainsi, la rencontre s’était tenue au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, tandis que le match retour avait eu lieu à Kigali.
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Les deux parties avaient alors convenu que le match retour se déroulerait à Kigali plutôt qu’au Sénégal, comme prévu initialement dans le calendrier des qualifications. Néanmoins, la FSF n’approuve pas cette décision.
«L’instance dirigée par Me Augustin Senghor n’a pas d’engagement contractuel (vis-à-vis du Rwanda) », a souligné des fédéraux sénégalais.
Cependant, le point de vue rwandais diffère sur cette question. La Ferwafa exprime son désir de jouer ce dernier match à domicile. Jules Karangwa, secrétaire général de la Fédération rwandaise de football, a tranché en déclarant : « Le match se déroulera à Kigali, car notre stade est prêt à l’accueillir ». Cette affirmation a été faite lors d’une interview accordée à « Stades » dans son édition de ce vendredi.
« La Fédération rwandaise de football et celle du Sénégal s’étaient mises d’accord pour que la rencontre Sénégal/Rwanda (aller, 7 juin 2022) se tiennent à Dakar et Rwanda-Sénégal (retour, 9 septembre) à Kigali. Nous n’avons pas senti le besoin de saisir la CAF tout simplement parce que nous considérons que ce match doit se jouer à Kigali », a-t-il précisé.
Notons que la FSF a saisi la CAF pour exiger que le match se tienne au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio.
« La Fédération sénégalaise de football avait donné son accord de principe d’aider par solidarité le Rwanda sa requête au vu de ses difficultés liées à l’absence de stade homologué dans son pays. Un accord de principe ne signifie nullement un engagement contractuel avec une obligation. (…) La FSF n’avait donc pas pris un engagement sous forme de contrat obligatoire, car le Sénégal n’avait aucun intérêt ni aucune contrepartie sportive ou financière », a mentionné la FSF dans une lettre.
La FSF exige l’application du règlement
La Fédération sénégalaise de football persiste en sollicitant l’intervention de l’instance continentale pour résoudre ce « différend » avec sa contrepartie rwandaise.
“Le droit pour le Sénégal d’organiser le match 5 est issu tant du règlement de la compétition que du tirage au sort effectué par la CAF et personne ne peut contraindre réglementairement une association à renoncer à ce droit et plus décisivement, l’article 16 du règlement de la CAN ne prévoit qu’une seule dérogation au principe des matchs aller-retour : l’accord des deux (2) associations de jouer leurs deux (2) matchs dans un même lieu. Aussi, malgré les tentatives de conciliation entre les deux présidents et les deux Secrétaires généraux de fédérations, la partie rwandaise reste intransigeante », fait remarquer l’instance dirigeante du football sénégalais.
A en croire la FSF, le « Sénégal a déjà communiqué sa position officielle à la CAF sur son droit à organiser ce match chez lui. En foi de tout cela, la Fédération sénégalaise de Football réitère l’application pure et simple du règlement par la programmation du match 5 au Sénégal ».
Karina Fofana
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